• Jess, licenciée pour "fait de blog" !

    BILLET D'HUMEURLa situation est grave. Je ne vous apprendrai rien en vous disant que les libertés démocratiques et individuelles régressent en France, tout particulièrement depuis l'éléction de rase-bitume comme Président !

    Et avec la crise, ça ne s'arrange pas :les employeurs en profitent et ne se sentent plus pisser ! Ils licencient même en faisant des rapprochements hasardeux... Tant qu'à faire, autant utiliser le bouton nucléaire pour écraser une mouche...

    Jess n'est malheureusement pas la première victime de l'arbitraire des entreprises et ne sera surement pas la dernière... Elle a été licenciée pour "fait de blog" comme d'autres se retrouvent virés pour "fait de grève" . C'est pour ça qu'il faut très nettement sévir avec certaines "libertés" que prennent les employeurs vis-à-vis de la loi qui garantit ( en principe) la liberté d'expression et même celui de critiquer son employeur ou ses conditions de travail.

    Jess est une blogueuse qui tient une chronique sur Le Post.fr dans le style "Minute blonde" où elle y raconte des saynètes de la vie quotidienne. Le ton y est souvent acide, l'humour moqueur. Un genre de mix entre "Caméra café" et des brèves de comptoir. Jess précise qu'elle mêle fiction et réalité d'où la mention ajoutée en bas de ses billets : "Toute ressemblance avec des personnes réelles ou faits ressemblant ne serait qu'une pure coincidence".

    • Que lui reproche t'on?

    Jess inscrit une série de ses chroniques dans l'univers du travail. Dans la vie, elle exerce comme réceptionniste de nuit dans un hôtel. Elle n'a jamais mentionné le nom de son employeur et à toujours mis en scène des personnages à pseudonyme. Malgré ces précautions, Jess se retrouve aujourd'hui dans la tourmente...

    Son employeur a eu vent de cette chronique, apparement sur dénonciation téléphonique. Un de ses collègues se serait-t'il reconnu et aurait voulu se venger???
    C'est probable. Jess a été mise à pied, puis licenciée.

    Son employeur estime que la blogueuse aurait mis à mal l'image de l'hôtel en présentant ses personnages sous un jour peu glorieux ( l'un incompétent, l'autre faisant une remarque raciste, un troisième laron se ventant de sa vie sexuelle ... un autre personnage désigné sous le vocable "tetedenoeud"  ) l'hôtel accuse également notre blogueuse de s'être adonnée à sa chronique durant son temps de travail, ce dont elle se défend dans un post où elle avance ses arguments.

    Ecrire des billets dans lequel on fait alusion au monde du travail et a ses turpitudes est devenue une activité à haut risque en France... certains de ses collègues se sont certainement reconnus dans les histoires des personnages de sa chronique, même s'ils ne leur ressemblent en rien et on du faire le rapprochement avec ce qui se passe à l'hôtel... malgré qu'elle est pris soin de brouiller les pistes.

    Pour autant, Jess a t'elle nui à l'image de son employeur, comme il l'en accuse? Un licenciement pour faute est-t'il justifié alors qu'elle ne fait aucunement mention de son employeur ou de ses collègues ? La mention en bas de ses billets semble pourtant claire et vise précisement à se protéger contre ce genre d'ennuis...

    Le journal a décidé de l'aider, y compris financièrement, dans ses démarches pour se faire assister d'un avocat et défendre ses droits face à une décision aussi scandaleuse et réactionnaire ! A travers son cas, c'est un nouveau mauvais coup porté à la liberté d'expression dans notre pays !

    Nous ne devons pas les laisser faire, les blogueurs attaqués pour leurs écrits sont de plus en plus nombreux, cette situation doit cesser et ils doivent beneficier des mesures protectrices prévues par la loi sur la presse... La justice douit aussi se montrer plus intraitable pour défendre les libertés individuelles et la liberté d'expression !


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